mardi 12 août 2014

Dites moi, n'est ce pas que si vous avez goutté à l'alloco Poisson en Eburnie, vous savez qu'il y a pas mieux ailleurs? Toujours copié mais jamais égalé, n'est ce pas? Vous savez que partout ou on va, on espère en trouvé..enfin bref! faisons court
me voici, just arrived come on dit, affamée comme c'est pas possible et elle me dit:
-Bonne arrivée Victorine, j’espère que vous avez fait un bon voyage?
-Oui, merci! Vous allez bien?
-qu'est ce qu'on vous fait au déjeuner?
-oh non, non, rien de spécial, je voudrais bien découvrir; faites moi ce que vous aviez déjà prévu pour la maison; ne vous mettez pas en quatre pour moi - large sourire, plus polie tu meurs....!
-c'est pas un problème, je vous assure! on peut vous faire du plantain avec du poisson.
Oh la la, ça fait tilt dans ma tête et du coté des papilles sans état d’âme, je bondis sur l'occasion. Puisque Plantain frit, c'est banane alloco, n'est ce pas?
-ah oui, y a du plantain ici? j'en voudrais bien avec du poisson, enfin si cela ne vous cause pas un surcroit de travail...
-pas de souci..... on a tout ici
Trop beau pour être vrai non? mais.....confiance n'exclut pas contrôle dêh!
- excusez moi, vous le faites comment, la banane?
- y a plusieurs façons; on peut faire frire et..
-C'est bon, j'aime bien quand c'est frit.....
Autant aller jusqu'au bout et être sure de bien manger pendant que j'y suis.
-Et le poisson?
le poisson? ah oui, le poisson, on le fait en sauce
- hein!
La, je me suis oubliée, mon visage a parlé pour moi
- mais on le fait frire aussi. On va vous faire du tilapia frit, avec une petite sauce pimentée. Cela vous va ?
-Bien sur, merci beaucoup madame!
Ouf! mes amis, point n'est besoin de vous préciser que je viens de mois et des mois sans alloco poisson. donc me voila physiquement, psychologiquement prête pour un plat chaud d'alloco poisson.....Eh gourmandise!! je m'en délecte a l'avance et je vous dis qu'a ce point j'ai même pensé a certains d'entre vous a Abidjan et ailleurs. Ceux et celles qui sauraient comprendre cette situation. Et si j’étais une chatte, je serais peut être en train de me pourlécher les babines ..à l'avance. A plus de 15 00 de vol de Dakar, d'Abidjan, le fantasme est permis, non?
- Victorine? c'est prêt, vous pouvez passer à table.....
On ne me le dira pas deux fois. Ventre affamé n'a point d’oreille me direz-vous, mais les miennes, ma foi, elles étaient la, et bien la.
Je me lève..non, soyons honnête, je saute sur mes pieds, descends illico.... je vous passe les marches, lavage des mains et tout le reste en un temps record.
Voila dame Victorine assise à table devant le repas; tout recouvert d'une jolie nappe blanche brodée, elle fait pas les choses à moitié, notre chef et logeuse!
Nappe, enlevée!
Premier bol, ouvert, ..... poisson, pas le tilapia promis mais ...braisé...sur charbon...Wahoooo...salive!
Deuxième couvercle ôté, la banane.........Oh my goodness!! Vitesse grand V dans mes méninges. Impossible de piper un mot, je vois la chef par la fenêtre qui attend la dégustation......et forcement les compliments qui suivent. je regarde l'assiette devant moi, j'essaie de comprendre...y a même deux rondelles de citron à coté. Pourquoi diantre! .je crois que c'est la ou mes amis de Dakar diraient Walaye ou safroulaye! en tout cas, tout sauf mes tranches de banane dorées
Mais ou est le piment? ah oui, la sauce pimentée, je découvre.... Etê! Genre vinaigrette..je goutte, ça pique et c'est bon. De mieux en mieux!
et la, à droite, .....des choux et carottes découpés très fin....he! bien pimenté aussi!
Pas moyen de reculer sur cette terre que mes ancêtres ont foulée et libérée. Pas question! A la guerre comme à la guerre, et puis j'ai faim! je fonce donc, prête à m’accommoder de toute surprise désagréable! Eh oui, on a l'esprit de sacrifice!
Dans ces situations, tout le monde le sait, vaut mieux partir d'abord en terrain connu n'est ce pas?...le poisson donc! , à point, soft.. pas le tilapia promis, Mon dieu, un Délice sur la langue. Nos amis d'en haut diraient: ça se laisse manger..
Le plantain, mon alloco tant attendu.......aplati, eh oui, aplati, craquant, rien a voir avec ces tranches dorées, parfois presque brulées.....mais super et vaut le détour.
Et, avec la petite sauce façon vinaigrette pimentée, les légumes tout aussi pimenté, mes papilles, ma tête, mon cœur, ont dégusté et adoré ma première banane pesée haïtienne! transpiration garantie
Merci d'avoir fait ce voyage avec moi au moment ou tout autour de nous n'est que bombardement, génocide, kidnapping, crash, etc
Suis sure que vous aimeriez bien savoir si notre alloco poisson est toujours en première page !!!!!
Question très frar !
A bon entendeur...


lundi 4 août 2014

Bye bye Haiti
je pars, heureuse d'avoir foulé cette terre.
je pars heureuse et fière d'avoir entendu ton histoire,
ton histoire, tes maux,
tes maux anciens et nouveaux, tes douleurs
oui j'ai entendue ton histoire, de ta bouche!
Je pars, convaincue que tu as raison depuis 200 ans
je pars, convaincue que tu es toujours en campagne
Je pars, convaincue que depuis deux cents ans,
ton combat n'est pas terminé
que tel le feu sous la cendre, tu brules silencieusement
mais tu brules
tu brules pour que demain, de tes cendres renaisse l'haiti nouvelle,
celle que tu as toujours désirée, celle que tu as toujours voulue être,
celle que tu aurais aimée être, celle que tu seras!
je pars, nostalgique
mais convaincue de mon retour prochain
je pars, convaincue, comme tu l’étais il y a deux cents ans
que tu détiens les clefs de ta liberté
que pour te tenir debout et aller de l'avant,,
tu devras d'abord affronter, les prédateurs autour de toi et en toi,
et qui sans pitié, oui sans pitié,
travaillent inlassablement a détruire ton âme
Je pars, convaincue que les graines que tu sèmeras en tes enfants
que l’éducation, publique et gratuite
que la connaissance illuminera l'esprit de tes enfants,
que ton inspiration, ton histoire,
oui, ta mémoire, la mémoire de tes enfants qui ornent les murs du lupanar,
leur donnera l'inspiration et la force, le courage et la conviction,
de libérer la citadelle Haïti
Je pars,
mais je suis déjà en route vers toi,
Car tu es ici,
mais n'est ce pas toi que je vois la bas?
Puissent tes enfants, partout ou nous sommes,
ici et la bas, partout ou tu es passée,
achever la tache que tu as commencée
A bientôt, Haïti

jeudi 31 juillet 2014

Convergences: A deux superbes amis A Port au Prince; A Yolette e...

Convergences: A deux superbes amis A Port au Prince; A Yolette e...: A deux superbes amis A Port au Prince; A Yolette et a Camille Haiti, me voici Chaque matin, a l'aube Depuis 6 jours que je t'a...
A deux superbes amis A Port au Prince; A Yolette et a Camille

Haiti, me voici
Chaque matin, a l'aube
Depuis 6 jours que je t'ai retrouvée,
Chaque matin, après avoir remercié le seigneur,
mon cœur dit, Haïti, me voici!
Me voici Haïti,
toi que j'ai rêvée et désirée
toi que j'ai chantée et pleurée
toi qui chante dans mon cœur et dans ma tête,
toi si lointaine et si proche ,
Me voici!
Haïti, je te découvre,
Haïti, terre de roche et de verdure,
Tes monts nombreux flirtent avec le ciel
pendant que dans tes vallées, la végétation a vaincu les pierres
Haïti toujours debout malgré les blessures,
les hommes te blessent et la nature te pourfendre régulièrement
Tu es toujours debout,
Haïti, debout depuis que tu as choisi,
depuis que tu as préféré le ventre creux et la tête haute
au ventre arrondi, la tête basse et le dos rond
Tu connais le gout amer de la liberté,
Tu paies encore le prix de ton indépendance
Tu as brisé les chaines, les grosses chaines de l'esclavage
Mais tu traines toujours les chaines plus légères
mais si sournoises, si fortes de la dépendance dans l’indépendance
Ces chaines qui te font si mal!
jusqu’à quand?
Jusqu’à quand tiendras tu, Haiti ?
Quand vaincras tu tes démons internes?
Quand de tes entrailles, nous donneras tu enfin le fils,
le vengeur du nouveau monde?
Haiti, pays de la banane pesée
Haiti, pays du riz collé
Haiti pays aux mille couleurs
Haiti la généreuse,
Haiti, belle princesse désirée mais jamais conquise
tu me manques déjà!
Haiti, je t'aime

mercredi 21 mai 2014

So many things have been said on the kidnapping  of the school girls in Nigeria! I just would like to share this part of a an internal post.

It is truly shocking that while we are making significant efforts to ensure the right to education for all children, especially girls, negative forces continue to manoeuvre in ways aimed at  bringing us back to the dark ages, to a situation where girls and women are deprived of their right to full citizenship. 

Why are they doing that? 
Why do they want to deny the girls their right to education?

Because more than any other, education is an enabling right! If you get a good education, you are empowered enough to access other rights, and these kind of criminals know the power that education and knowledge have on girls and women in patriarchal societies where women and girls are at risk despite international, regional and national commitments to ensure their protection; where governments are unable to protect their citizens!

The kidnapping of over 200 school girls within school settings where they are supposed to be protected, is also the proof that where there is no accountability, no transparency, no governance, where the state collapses and abandons all its responsibility to protect the citizens, children, especially girls and women become more and more vulnerable. Sad indeed!

These are indeed sad days for girls’ right to education! It is clear that there is a strong need to remain committed to ensuring education for all everywhere, especially in Nigeria. This should be part of the solution!
A bon entendeur, Salut

vendredi 7 mars 2014

Convergences: Lundi dernier, à l'ouverture du forum des femmes f...

Convergences: Lundi dernier, à l'ouverture du forum des femmes f...: Lundi dernier, à l'ouverture du forum des femmes francophones -une longue histoire-  j'ai eu la chance de voir et d’écouter,  Cathe...
Lundi dernier, à l'ouverture du forum des femmes francophones -une longue histoire-  j'ai eu la chance de voir et d’écouter,  Catherine Samba Panza, la femme courageuse à la tête de la Centrafrique qui vit actuellement des moments douloureusement épiques.
Dans le grand palais du peuple a Kinshasa, ma voisine et moi étions suspendues à ses lèvres comme pour lui insuffler un peu de notre énergie, mais aussi comme pour la serrer dans nos bras et lui dire YAKO!

 Oui Yako, car au delà de la fierté et la joie de voir une autre femme à la tête d'un troisième pays africain, au delà de la célébration la réalité du terrain semble effrayant. 
Tout le poids de la tache se trouve dans ses quelques mots: "J'ai hérité d'un pays au bord du gouffre ...". 

Encore une fois, les hommes sont passes et les femmes viennent à leur suite pour remettre de l'ordre. Voici une simple métaphore que beaucoup d'entre nous pourront comprendre facilement: imaginez votre séjour après une soirée foot ou autre dont nous sommes friands; désordre garanti n'est ce pas? En général, des que la partie ou la fête est terminée et que tout le monde s'en va, qui est ce qui reste pour remettre de l'ordre? la femme.

Ce qui se passe ici est pire, me direz vous; mais n'est il pas vrai que depuis des années le pays etait dans un état de ni guerre ni paix?

N'est il pas vrai que ce pays au sous sol si riche, dirige par des hommes dignes de ce nom, même par un empereur, fait quand même partie des pays les plus pauvres du monde?

N'est il pas vrai que sous prétexte de religion ou autres raisons plus fallacieuses les unes que les autres, des hommes se sont mis à s'exterminer au vu et au su de tous allant jusqu’à embrigader des enfants et mettant encore sur la route, des milliers de femmes qui ne cherchent qu'à vivre en paix ?

Après s’être entredéchirés pendant des mois, qaund il a fallu mettre  fin à tout cela, à qui a t'on pensé? La femme!

Mais tenez vous bien, Dame Samba-Panza devra juste remettre  de l'ordre; c'est tout. Il ne sera pas question pour elle de se présenter aux élections. Que nenni! Ce genre de choses est difficilement acceptable en temps de paix. Non cela ne va pas de paire avec le ménage. 

Une femme, candidate aux élections, on y réfléchit toujours à deux fois: cela ne court pas les rues et cela ne court pas les pensées, non plus.

Alors prions pour le Succès de Suzanne Samba-Panza, pour la fin des tueries, pour la paix dans le pays, pour la disparition des va t'en guerre et autres sapeurs pompiers qui viennent au secours  après avoir eux mêmes allumés le feu, pour qu'enfin les populations jouissent des richesses tant convoitées de leurs pays.

Bonne chance Catherine!  Pour les enfants en pleurs dans les rues qui cherchent leur maman, pour les femmes dont le corps encore une fois est devenu le champ de bataille des hommes, pour le peuple centrafricain qui n'a que trop souffert, pour l'Afrique qui en a assez des pactes signés en son nom, pour l’émergence d'une nouvelle génération d'hommes et de femmes soucieux du developpement de leur pays, pour la paix, tu dois réussir!

Nous sommes avec toi!